mardi 7 février 2012

Å propos d'une fellation célèbre


Å propos d'une fellation célèbre






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Ce knol fait partie de la collection: Formes et symboles utilisés dans les arts sacrés
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Ou: une interprétation possible de la peinture de Michel-Ange au plafond de la chapelle Sixtine "Le Péché Originel", mais qui devait rester confidentielle.





Le 9 Novembre 1995 je communiquais à une agence de presse à Strasbourg le résultat de mes recherches menées sur cette peinture dans le cadre d'une étude plus générale des "Formes et symboles utilisés dans les Arts Sacrés".
Documents remis à l'appui de ma communication:
 - Un texte manuscrit accompagné d'une planche mettant en évidence les détails significatifs identifiés sur la peinture de l'artiste:






La communication reçut un accueil "intéressé" et on me remercia en me promettant des nouvelles.
Quelques jours plus tard, suite à une demande de ma part on me communiqua le texte de deux dépêches rédigées à l'agence, lesquelles avaient été transmises à Paris.
Les deux dépêches, qui me donnaient satisfaction quant à leur contenu, sont reproduites ci-dessous à la virgule près.

  -  Dépêche N° 1 que l’AFP de Strasbourg a rédigée en Novembre 1995 pour annoncer la découverte du « Mistigri ».

     SXF55 SXB              51623 M                                                                                             342
Art-Peinture, prév-Flti
Le « péché originel » de Michel-Ange revisité par un érudit alsacien

         STRASBOURG, 21 nov (AFP) – La fresque restaurée de Michel-Ange (1475-1564), « Le péché originel », qui orne le plafond de la chapelle Sixtine, à Rome, éclaire d’une lumière nouvelle les conceptions en vogue au 16 ème siècle sur la sexualité et la nature du péché originel, selon les conclusions de recherches menées par un érudit alsacien.
          Pour Maurice Rosart, un ingénieur-conseil qui consacre depuis une trentaine d’années ses loisirs à l’étude des formes et symboles utilisés dans les arts sacrés, « ces révélations ébranleront peut-être quelques certitudes ».
           « Les peintures du plafond de la Chapelle sixtine réalisées par Michel-Ange et récemment restaurées apportent la preuve qu’à l’époque on considérait que le péché originel était plus lié à la chair (l’acte sexuel) qu’à l’esprit (l’orgueil) », explique ce passionné de 58 ans.
            Å l’aide d’une reproduction fidèle, il commente la fresque qui, selon lui, regorge de symboles passés inaperçus jusque-là ; « Tout d’abord, Michel-Ange a dépeint le Malin sous la forme d’une femme à queue de serpent. Ce diable féminin tend à Ève l’objet de la tentation qui – on le voit clairement--  a la forme non d’une pomme mais … d’un phallus ».
            Le grand artiste italien ne s’est pas arrêté là. « L’arbre de la connaissance que peint Michel-Ange n’est pas un pommier comme le voudrait le récit biblique mais un figuier. Or, souligne Maurice Rosart, le mot +figa+ en italien désigne à la fois le fruit du figuier et le sexe de la femme ».
             « On voit très bien par ailleurs la forme donnée au majeur droit d’Ève qui évoque, suivant la tradition populaire, un acte sexuel », poursuit-il.
             « Enfin, tandis qu’Adam essaye d’atteindre une figue (le fruit défendu) avec son index droit, la position respective des deux partenaires (Adam et Ève) suggère l’acte sur lequel portera la tentation et finalement le péché originel : la fellation ».

  -  Dépêche N° 2: 
       SXG20 SXB        61050 M                                                                                    288
Art- Peinture, flt2-der
Le « péché originel » …

        STRASBOURG – La fresque (280 x 270 cm) qui orne la voûte de la chapelle Sixtine fait partie d’un cycle de fresques inspiré de la Genèse et commandé en 1505 à Michel-Ange par le pape Jules II, soucieux de poursuivre l’œuvre de son prédécesseur Sixte IV. Commencé en juillet 1508, l’ensemble fut dévoilé en présence du souverain pontife en août 1511 et valu à son auteur un triomphe.
        Mais l’influence de la Contre-réforme commençait à se faire sentir et, une fois l’œuvre monumentale terminée en 1541 avec l’achèvement du « Jugement dernier » commandé par les papes Clément VII et Paul III Farnèse, Michel-Ange fut accusé d’obscénité et finalement d’hérésie.
        Estimant que l’œuvre convenait plus à un « établissement de bains » qu’au « chœur d’un lieu sacré », le maître de cérémonie pontifical, Biagio da Cesena, s’emporta dans une lettre contre Michel-Ange, ce « chrétien » qui « estime davantage l’art que la foi ».
        « Cet homme, écrit-il, tient pour un spectacle digne non le decorum qu’on observe chez les martyrs et chez les vierges mais le geste du viol par les membres génitaux que même dans un bordel on fermerait les yeux pour ne pas voir ».
        Quelques années plus tard, le concile de Trente (1545-1563) ordonna par décret que certaines figures de l’immense fresque jugées obscènes soient recouvertes de drapés.
        Alors que les travaux de restauration de la fresque étaient en cours pour la débarrasser de la crasse des siècles, une commission du Vatican décida en 1989 d’éliminer la plupart de ces censures historiques, réservant ainsi aux touristes qui se pressent depuis 1994 de nombreuses « surprises ».          ft/ 
                                                        (Pour voir la fresque en entier, visiter:  http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html  )

Les deux dépêches sont restées sans suite. Je me suis interrogé sur les raisons qui auraient pu s’opposer à leur diffusion par les canaux de presse habituels. J'en retins deux.
   -   le manque de considération pour le sujet traité,
   -  le manque de crédit de l'auteur de l'interprétation, lequel n'a aucune formation en histoire de l'art, et qui travaille hors des lignes.
J'abandonnai rapidement la première, car un journaliste de l'agence avait fait un gros travail de recherche documentaire et s'était fendu de deux dépêches particulièrement soignées. Je profite de l'occasion pour le remercier sincèrement pour son bon travail.
Restait donc la seconde, qui est exacte en ce qui concerne le manque de connaissance en histoire de l'art. Mais faut-il pour autant enlever tout crédit à quelqu'un sous prétexte qu'il évolue hors des règles académiques? Les qualités d'observateur attentif peuvent souvent permettre d'aller à l'essentiel en très peu de temps. Et point n'est besoin de connaissances en histoire de l'art pour en être pourvu.
J'entrepris néanmoins de vérifier, si ailleurs je rencontrais les mêmes réticences à mon égard. Et bien oui, l'obstruction est générale.
Le 18 Décembre 1995 j'ai transmis le même dossier à neuf revues spécialisées, à quatre media de presse télévisée, et à l'Évêché de Strasbourg.
Liste des revues contactées: - Arts Actualités Magazine à Clichy
                                          - L'Univers des Arts à Paris
                                          - Dossier de l'Art à Dijon
                                          - Connaissance des Arts à Paris
                                          - Beaux Arts Magazine à Sainte-Geneviève
                                          - Télé-rama à Paris
                                          - Art Press à Paris
                                          - Valeurs de l'Art à Marcq-en-Baroeul
Liste des Media de presse:   - La Cinquième- ARTE- France 2 - France 3.
Résultat: deux réponses négatives et polies de Dossier de l'Art et de Beaux-Arts Magazine.

Heureusement qu'on peut maintenant publier sans bénédiction sur KNOL et BLOGGER
                                                                       A M E N

PS. Dans l'émission Philosophie intitulée "SEXE", diffusée le dimanche 09 Décembre 2012 à 13 h 00 sur ARTE, André Comte-Sponville et Raphaël Enthoven ont repris à leur compte cette interprétation. Ils reconnaissent que l'évocation de la fellation ne fait pas de doute, mais s'interrogent sur le degré de conscience qu'en avait Michel-Ange. Pour ma part, et parce que le fruit défendu représenté est un phallus et non une "pomme", j'affirme que Michel-Ange a agi de volonté délibérée.

Ce knol fait partie de la collection: Formes et symboles utilisés dans les arts sacrés
http://rosartdue.blogspot.fr/
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Commentaires

La communication est en route... au moins depuis 2004...

Bonjour Monsieur Rosart,

Il y a déjà bien longtemps, vous m'aviez communiqué votre remarquable travail sur cette fresque de Michel-Ange et, depuis longtemps, j'en parle autour de moi, ne rencontrant jamais de réticences, mais SIMPLEMENT des : " Oh ! Mon Dieu ! On nous aurait menti ? "
Ce qui frappe le plus n'est pas la fellation, ni le Diable féminin, mais le fait que l'arbre soit un FIGUIER et non un pommier....
En 2004, j'ai d'ailleurs fait une intervention sur le net pour appuyer tout cela : http://www.esonews.com/auteurs/Michel-ange.asp
Mais que vont devenir ces auditeurs surpris, voire atterrés, quand on va encore leur retirer une nouvelle illusion ( illusion que j'avais perdue aussi, il y a bien longtemps : http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/09/22/01030-20100922ARTFIG00716-des-scientifiques-expliquent-comment-moise-a-traverse-la-mer-rouge.php

Et oui ! La chrétienté se meurt, reste le christianisme, comme on peut le lire ici ( "Le monde des Religions", tout de même): http://www.lemondedesreligions.fr/chroniques/editorial/la-chretiente-est-morte-vive-l-evangile-01-09-2010-671_161.php

J'ai règlé tout cela pour ma part : http://michelunblogfr.unblog.fr/
Merci encore ...
Michel FOURNIER


Dernière modification 30 sept. 2010 22:26

Bonsoir Michel,

Merci pour ces liens que j'ai suivis. J'ai découvert des infos intéressantes. J'en retire aussi la conviction que "le regroupement instinctif des mots en familles supposées" cher à Jacqueline Picoche, permet d'explorer des pistes fructueuses lorsqu'on est en présence d'expressions populaires que l'on ne comprend pas. Exemple "Mer des roseaux" et "Mer rose" ou "Mer Rouge" évoqué pour comprendre le retrait inexplicable des eaux de la mer mentionné dans la Bible.

"Se mettre sur son trente et un" est incompréhensible. Alors que "Se mettre sur son trentain" est limpide, puisque le trentain est un "beau drap dans lequel on taille de beaux costumes". Par ailleurs "Se mettre sur", sous-entendu "le dos", veut dire "revêtir".

Alors ne désespérons pas, on finira par comprendre le "monde d'images culturelles qui nous entoure".

Cordialement. Maurice Rosart



Publié par Maurice-Rosart, dernière modification 30 sept. 2010 09:26
Bonjour Monsieur Rosart,

"Alors ne désespérons pas, on finira par comprendre le "monde d'images culturelles qui nous entoure"."

Ce monde qui nous entoure, est fait d'images "CULTURELLES", comme vous le dites si bie.
C' est un monde VIRTUEL qui, s'il nous apportait le BONHEUR auquel nous aspirons tous, sous des formes différentes, certes, mais identique, au fond ( je parle du "ressenti" , du "confort absolu"http://www.youtube.com/watch?gl=FR&feature=related&hl=fr&v=70E6DPrElWg )pourrait nous satisfaire.

HELAS, il ne nous apporte que des souffrances parce que certaines des images qui le composent sont FAUSSES, ont été modelées par "certains" humains bougrement intéressés qui ont voulu satisfaire leur propre EGO en oubliant celui de la multitude de leurs frères humains.

En chazngeant ces images culturelles qui composent le monde qui nous entoure, en les ramenant à leur JUSTE VALEUR, alors nous CHANGEONS kle MONDE.

C'est ce à quoi je m'emploie sans relâche depuis des décennies... et nous touchons au but... vous par vos actions, moi par les miennes, et chacun par les siennes !

Michel FOURNIER


Publié par Michel FOURNIER, dernière modification 30 sept. 2010 22:26

Comme l'Esprit au-dessus des eaux

Je suis bien d'accord avec ce constat. Mais de fait, la fellation préside bien au zénith du lieu pendant l'élection des papes, puisque les conclaves se déroulent en cette chapelle consacrée. "Habemus papam. Duos habet et bene pendentes".
Tout un symbole illustrant la distance qui sépare celui qui sait et maîtrise de celui qui ignore et subit.
La presse qui devrait éclairer se contenterait-elle d'accompagner? Si c'était le cas, on devrait le déplorer.


Dernière modification 15 sept. 2010 22:12

Il faut se mettre à la place des rédacteurs en chef

leur première priorité est de ne pas se mettre mal avec leur lecteurs, et leurs lectrices

il faut croire que la fellation n'est pas un sujet porteur dans le milieu de l'art !

Dernière modification 15 sept. 2010 14:44

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